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Rosset - Rivoire

Selon toute vraisemblance, Louis Rosset a d'abord exercé son activité de photographe à Chambéry (France), de 1871 à 1873. Des similitudes évidentes dans ses publicités savoyardes et tournaisiennes étayent cette hypothèse.

 

Deux associés pour un atelier

Les premières publicités de Rosset et Rivoire apparaissent dans la presse tournaisienne en septembre 1874. Sous le nom de « Photographie artistique », leur atelier accueille particuliers et groupes. Les associés opèrent par tout temps sous une galerie vitrée, dans des décors minimalistes : un fond uni, deux paravents peints, une balustrade ou une chaise constituent la mise en scène spartiate de leurs clients.
Leurs publicités vantent la spécialité de retouche qui donne aux épreuves "la finesse et le modelé que la photographie par elle-même ne peut donner."
Le coloriage des portraits est également assez fréquent et constitue d'ailleurs un argument promotionnel : à l'achat de 12 cartes de visite, une photo coloriée est offerte.

 

Photographie et peinture

A partir de mars 1875, seul Louis Rosset assure la direction du commerce. Outre ses compétences photographiques, l'artisan y propose également ses talents de peintre, comme l'attestent ses publicités et les nouveaux revers de ses photos.
En 1878, l'atelier sera repris par Victor Froment. Louis Rosset, quant à lui, exercera encore de 1878 à 1880 à Ath, rue de Pintamont.

 

Un Rosset peut en cacher d'autres

Les recherches effectuées sur Rosset apportent des réponses et soulèvent aussi des questions.
Ainsi, un certain Louis Eugène Rosset s'est marié à Tournai le 19 juin 1871. Né en 1843 à Avenches (Suisse), il avait élu domicile à la rue Morelle depuis plus de 6 mois, mais restait domicilié dans sa commune natale. Son épouse était née quant à elle à Genève. L'acte de mariage précise que le mari était négociant.
D'autre part, un photographe dénommé L. Rosset a également pratiqué son art d'octobre 1871 à juillet 1873 à Chambéry (France). Comme son homologue tournaisien, il a ouvert son atelier avec un associé et l'a ensuite repris à son seul nom. Sans aucun doute possible, on retrouve certaines formulations de ses publicités savoyardes dans des annonces tournaisiennes.
Emettre l'idée que les photographes tournaisien et savoyard ne sont en fait qu'une seule personne est donc tout à fait recevable, même si actuellement aucun lien formel n'a pas été découvert.
Fondre le mariage du Rosset tournaisien dans cette biographie se révèle par contre trop audacieux et ne repose pour l'instant sur rien. Le champ des investigations reste donc ouvert...

 

Sources

• Archives de l’Etat
• Archives du "Courrier de l'Escaut"
• "Directory of Photographers in Belgium 1839-1905", Steven F. Joseph / Tristan Schwilden / Marie-Christine Claes, de Vries-Brouwers, 1997
• Mémoire et actualité en Rhône-Alpes, section presse ancienne, http://www.memoireetactualite.org
• Etude personnelle de la production de Rosset et Rivoire

 

        

© Rigaut Eric -